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Origines
Les origines de l'Aérostation militaire : cliquez ici
Merci Pierre
Historique :
L'école d'aviation d'Istres a été créée à partir de mai 1917. Les premiers éléments s'installent sur l'emplacement d'une propriété baptisée "le Tubé", située en bordure de la plaine de la Crau. A début, les installations sont spartiates et se composent de deux mas et leurs dépendances servent de casernement aux hommes. Placée sous le commandement du Cne Pégat, l'unité devient très vite opérationnelle. Les bâtiments d'origine laissent la place à une vingtaine de baraques Adrian qui abritent désormais le commandement de l'école, l'administration, le parc de maintenance et de logistique, la troupe, les divers ateliers et magasins nécessaires au bon fonctionnement d'une unité aérienne. Le terrain, d'où décollent et atterrissent les avions, est en fait un rectangle de 400 sur 200 mètres. Les premiers hangars Bessonneau sont alignés à l'abri des cyprès, pour les protèger au mieux du mistral qui régne en maître dans la région.
Très vite, plusieurs pistes sont aménagées. Nous pouvons citer les pistes "Lions" et "Guirand" accueillent la division Caudron, la piste "Barbat" et celle "du Paty". Chacune de ces zones sera équipée de hangars d'aviation Bessonneau et de baraques Adrian pour être entièrement autonomes.
Décret du 22 octobre 1910 - L'aviation militaire passe sous les ordres du Génie.
Le décret du 10 avril 1910 avait créé la direction du matériel aéronautique et le décret du 22 octobre 1910 placé les services de l’aérostation et de l’aviation sous l’autorité de l’inspecteur permanent de l’aéronautique militaire. Le général Roques, directeur du génie, annonce que toute l’aviation passe au service du génie et devient le patron de l’aviation. Il est nommé inspecteur permanent de l’aéronautique militaire.
L'entreprenant est aussi le nom du ballon stationnaire qui a contribué à la victoire de Fleurus... et d'autres...
Petit rappel historique :
Le 2 avril 1794, la convention décrète la formation de la première compagnie d'aérostiers placée sous le commandement du capitaine Coutelle, premier officier d'aéronautique, au château de Meudon, lieu de fabrication des ballons destinés aux armées de la République.
En 1794, la compagnie, à son arrivée à Maubeuge, est assez mal accueillie, l’atmosphère étant à la suspicion et à la délation. La compagnie est logée au collège. Le ballon préparé est L’Entreprenant: il a 27 mètres de diamètre, emporte 140 livres de lest et deux personnes.
Le 2 juin 1794, premier emploi militaire de l'aérostation : le ballon captif L'Entreprenant est monté par le capitaine Coutelle et l'adjudant Radet (l’adjudant-général ?) au siège de Maubeuge. Coutelle procéda aux premières observations de l'ennemi pris de panique : « L'effet moral produit dans le camp autrichien par ce spectacle si nouveau fut immense ; il frappa surtout les chefs qui ne tardèrent pas à s'apercevoir que leurs soldats croyaient avoir affaire à des sorciers ».
Premier incident aussi, car le ballon est plaqué par le vent « contre le clocher d’une église voisine », raconte Coutelle. Il s’agit de la chapelle du collège d’aujourd'hui, mais tout rentre dans l’ordre et L’Entreprenant repart, Coutelle ayant près de lui le général Morlot.
Coutelle passe des heures entières en observations, notant les moindres mouvements de l'ennemi.
Le 25 juin 1794 : siège de Charleroi durant lequel les positions de l'ennemi sont précisément relevées grâce à L'entreprenant. L'ennemi, contrarié et dérouté par cette arme mystérieuse et invulnérable, capitule le lendemain.
Le 26 juin 1794 : bataille de Fleurus durant laquelle le ballon captif L'entreprenant renseigne l'état-major du général Jourdan. Les Autrichiens sont vaincus. « Certainement, dit le capitaine lui-même, ce n'est pas l'aérostat qui nous a fait gagner la bataille ; cependant, je dois dire qu'il gênait beaucoup les Autrichiens qui croyaient ne pouvoir faire un pas sans être aperçus, et que, de notre côté, l'armée voyait avec plaisir cette arme inconnue qui lui donnait confiance et gaieté ».